Murmures des murs, un voyage onirique entre rêve et réalité.

Entre doux rêves et troublants cauchemars, Victoria Thierrée-Chaplin et sa fille Aurélia ont, pour leur deuxième collaboration, imaginé une virée étonnante, peuplée de créatures étrange dans un univers fantasmagorique, poétique, enchanteur autant qu’inquiétant. Ce voyage immobile au cœur de la folie oscille entre cirque aérien, élégant ballet et magie théâtrale, muette. L’ingéniosité de la scénographie n’a d’égale que la beauté du spectacle et la grâce de l’interprète… Sublime et envoûtant

Les Fausses Confidences de Marivaux … Dissonance romantique

Casting de rêve, salle mythique, Les Fausses Confidences de Luc Bondy avaient tout pour séduire, mais par un malencontreux hasard, l’alchimie n’est pas au rendez-vous. Et pourtant, Isabelle Huppert est sublime, joueuse et cabotine. Bulle Ogier est fantastique et irrésistible en douairière acariâtre rêvant d’élévation. La scénographie est sobre, légèrement acidulée et élégante. La mise en scène, par un curieux jeu de déconstruction des codes du théâtre classique, est enlevée,

Nelken de Pina Bausch … Ballet intemporel et vision extatique

En scrutant les détails du quotidien qui construisent l’individu, Pina Bausch donne vie à un ballet unique, magique, sublime, drôle, irrévérencieux et terriblement humain… Entre folie douce, tragique vision du monde contemporain et humour noir, Nelken – œillets en français- est un chef-d’œuvre intemporel, véritable manifeste du génie visuel et scénique de la chorégraphe allemande. Dans cette joyeuse pagaille où autodérision, absurdité et triste réalité sont mêlées, le corps de ballet

Les enfants du silence de Mark Medoff ou la diversité célébrée

Quelle claque que cette immersion hyperréaliste et intimiste dans le monde des sourds, qui se révèle, pour les « entendants, un univers mystérieux, captivant et inquiétant. Portée par des comédiens d’une rare justesse et une mise en scène particulièrement sobre, la pièce de Mark Medoff illumine le Vieux Colombier d’une intensité rare et d’une beauté crue. Véritable cri d’amour à la tolérance, ces enfants du silence vous laisseront sans voix. C’est

Innocence de Dea Loher… Onirisme à la dérive

Dans un décor d’un blanc immaculé aux allures de salle d’attente aseptisée, clinique, douze éclopés de la vie se croisent et se mêlent dans un ballet âpre, rude et angoissé. Loin de verser dans le misérabilisme et le voyeurisme, Dea Loher, qui fait son entrée au répertoire de la Comédie Française par la grande porte – la salle Richelieu – , signe un texte, grinçant parfois, douloureux souvent, drôle à

Antigone de Sophocle… Tragédie glaciale

Sans fioriture, dans un décor minimaliste, avec juste quelques projections d’images de désert ou de foule, elle est là sur la scène du Théâtre de la Ville…hiératique, sublime, tout de noir vêtue. Pas l’actrice, mais Antigone de Sophocle, l’héroïne éternelle, intemporelle. C’est ainsi que l’a imaginée le flamand Ivo van Hove. En signant une tragédie froide, sèche, ultra contemporaine, à la scénographie esthétisante allant jusqu’à l’épure, il revisite le mythe

L.A. Dance Project 3 de Benjamin Millepied … Un éveil des sens

Trois chorégraphes, trois styles, trois manières d’aborder la danse contemporaine, unis dans le désir simple et ambitieux de réveiller les sens et décloisonner l’univers du ballet. Chacun, de sa patte, offre sa propre vision du monde. : sensuelle et charnelle chez le surdoué Sidi Larbi Cherkaoui, clinique et humoristique chez le tout jeune Roy Assaf, aérienne, humaine et profondément touchante chez le toujours talentueux Benjamin Millepied. Bouleversant !… L’argument : Pour la troisième saison

Le presbytère de Maurice Béjart…. Ballet intemporel

Véritable Hymne à la vie, ce ballet rock n’a rien perdu en 18 ans de son éclat et de sa superbe. Si parfois le propos semble un peu décousu et déconcerte, l’ensemble garde une magnifique vitalité et un charme puissant, offrant de-ci de-là des tableaux d’une délicatesse extrême… dont la beauté vous coupe le souffle… violement splendide !… L’argument : Créé en 1997 au Théâtre national de Chaillot, à Paris,

Vanishing Point de Marc Lainé… road-movie initiatique

Un moment hybride unique ! Marc Lainé, diplômé de scénographie de l’E.N.S.A.D. (Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs) en 2000, joue à l’équilibriste pour sa création, où il mixe avec intelligence théâtre, cinéma et musique. L’argument : À travers les grands espaces aux perspectives infinies de l’Amérique du Nord, Marc Lainé nous propose un voyage mental vertigineux et fascinant. Avec les musiciens du groupe Moriarty, présents sur scène avec les comédiens,

Orlando ou l’impatience d’Olivier Py … Valse burlesque et « OVNI » théâtral

Py aime le théâtre à la folie et nous le prouve une fois encore avec Orlando ou l’impatience, sa nouvelle fresque baroque. A l’instar du majestueux décor qui tourne, virevolte et change au rythme des scènes et des musiques, le spectateur est emporté dans une valse délirante, satirique, verbeuse et surtout hilarante. Dans ce tourbillon sans fin qui interroge sur la filiation, le vieillissement, l’amour, le sexe, le théâtre et