Singin’in the rain … en nuances de gris

Adapter au théâtre un monument du septième art et de la comédie musicale, en le réinventant, demande  doigté, maîtrise,  audace et génie. Si Robert Carsen n’en manque clairement pas, certaines bonnes idées sur le papier ont parfois dû mal à passer le cap de la pratique. En plaçant le spectateur à l’époque du Noir et Blanc, le metteur en scène signe un spectacle en dégradé de gris qui reste somme toute

Island Song de Carner & Gregor… un peu de Broadway à Paris

Présentée en avant-première à la Comédie-Nation, Island Song, toute droite débarquée de New-York, est certainement l’une des meilleures comédies musicales de la saison. Si les premières notes enchantent, l’ambiance new-yorkaise et les mélodies pop entraînantes envoûtent. L’auditoire, séduit, succombe définitivement au talent et au charisme des cinq interprètes, … en un mot, génial. L’argument : Face à l’univers de possibilités de la vie urbaine, cinq jeunes habitants de l’île de Manhattan cherchent

Egg d’Hikedi Noda… plongée hypnotique dans l’histoire nippone

Derrière la fantaisie acidulée d’une comédie musicale évoquant le monde du sport et une hypothétique sélection olympique, la nouvelle pièce du Hideki Noda retrace les souffrances d’un pays vaincu qui a beaucoup de mal à digérer les démons d’après-guerre, même 70 ans après. En jouant avec les codes et les pantomimes du théâtre traditionnel nippon, le dramaturge met en place une mécanique drolatique et burlesque qui allège son sombre propos. Malgré

Le songe d’une nuit d’été au Français… Entre onirisme élégant et bouffonnade acidulée

Qu’il est doux ce rêve éveillé auquel nous convie la troupe de la Comédie-Française, le temps d’une soirée… Grâce à la mise en scène originale et décalée de Muriel Mayette-Holtz, la comédie féérique de William Shakespeare trouve ici un souffle nouveau, entre délicatesse, jovialité et cocasserie… Un délice à ne manquer sous aucun prétexte. L’argument : À Athènes, Thésée s’apprête à célébrer ses noces avec Hippolyta, la reine des Amazones. Dans

Empty Moves (Parts I, II & III) d’Angelin Preljocaj… ballet en perpétuel mouvement

Chorégraphié comme une seule et unique phrase, avec ses ponctuations, ses répétitions et ses envolées lyriques, Empty Moves d’Angelin Preljocaj hypnotise et séduit. Offrant aux corps des quatre danseurs  qui s’attirent, se repoussent et se mêlent, une rythmique qui lui est propre, le ballet se suffit presque à lui même et aurait pu se passer de la bande son déroutante, voire douloureuse, de John Cage. La beauté primitive des mouvements

Les Franglaises, nouvelle version… Bonne humeur garantie !

Décalé, sur-vitaminé et totalement burlesque, le nouveau spectacle des Franglaises séduit par sa fraîcheur et son humour décapant. Le temps d’un soir, oubliez la morosité ambiante, foncez à Bobino détendre vos zygomatiques… crises de rire garanties… Inclassable, barré, inégal et jubilatoire sont les premiers mots qui nous viennent à l’esprit quand le froid brutal de la rue de la Gaîté nous rappelle à la dure réalité, nous faisant quitter sans

Des gens biens _ Retour théâtral en toute complicité pour Miou-Miou

Humour, cynisme, répliques qui font mouches, sont le sel de cette pièce grinçante qui signe le grand retour sur les planches de Miou-Miou. En jouant la carte de la dédramatisation sur fond de misère sociale, la comédienne s’amuse avec ses deux irrésistibles acolytes, Brigitte Catillon et Isabelle de Botton. L’argument : Boston, quartiers pauvres. Margie, mère célibataire d’une adulte handicapée, se débat pour s’occuper de sa fille et trouver du

Marie Tudor, version dépoussiérée d’un texte qui date…

Bloody Mary, incarnée par une Cristiana Reali survoltée, investit la Pépinière Théâtre dans une mise en scène moderne et plutôt vitaminée qui a pourtant bien du mal à rafraîchir un texte ampoulé et mièvre de Victor Hugo… La pesanteur de la prose est le principal handicap de cette Mary Tudor, dont la distribution est pourtant un « presque » sans faute. L’argument : Douze acteurs sur scène, dix hommes, deux femmes en

Il était une fois… complétement à l’ouest conquiert le Déjazet

Régalez-vous au Théâtre Déjazet en dégustant avec malice et espièglerie les douceurs sucrées, parfois épicées, de ces Caramels complètement fous. Malgré quelques faux pas et fausses notes vous finirez par fondre dans cet ouest américain potache et louftingue. L’argument : Dans un village perdu du Middle West américain, en 1890, les cow-boys viennent dépenser leur maigre salaire au bar du saloon tenu par une charmante famille pendant que des danseuses