La parole, celle que l’on tait, que l’on n'assume pas, que l’on garde au fond de soi par peur du regard de l’autre, de sa réaction, est au cœur de cette histoire d’amour passionnel dont les fils sont tirés par une psy déjantée inspirée par Elsa Cayat, morte sous les balles des terroristes au siège
Les mots roulent, coulent en un débit soutenu, furieux. Ils dépeignent un monde de rêves fantastique, onirique loin du rivage, là où la terre laisse place à la mer. Avec fougue, délicatesse, Stanislas Roquette donne vie au poème de Fernando Pessoa, en souligne la force hypnotique, la puissance bouleversante. Une performance vibrante, troublante !