Quand la musique de Bob Dylan résonne dans l'enceinte de la Comédie Française.
Les mots jaillissent par flots ininterrompus, exprimant les angoisses de l’adolescent, ses colères, ses violences et ses interrogations face à un monde hostile qui se refuse à le comprendre. Ils brûlent, résonnent et bourdonnent. Ils prennent vie dans le corps et l’âme de William Mesguich qui incarne avec une passion dévorante la folie destructrice qui embrase l’esprit du jeune Flaubert. Captivé par le feu intense qui se dégage du comédien,
Quelle surprenante étrangeté que ce drame, drôle, cynique et tendre… Alternant fable contemporaine et thriller sans moralités définies, Les voisins de Michel Vinaver est une sorte d’ « ovni » théâtral à l’insolite et noire beauté, qui séduit par le soufre et l’ambiguïté qui se dégagent des rapports humains pervertis par l’argent. Fasciné par la présence rageuse et captivante de Patrick Catalifo et l‘inquiétante jovialité de Lionel Abelanski, on est entraîné avec
Aborder le monde de l’autisme n’est pas une mince affaire tant il semble complexe, particulier et étranger. En passant par le thriller, Mark Haddon a réussi une gageure, bien difficile à adapter au théâtre. En effet, comment faire ressentir aux spectateurs le monde fascinant et autocentré dans lequel évolue un adolescent de 15 ans, 3 mois et 2 jours, atteint d’une forme particulière du trouble autistique : le syndrome d’Asperger
Au théâtre de Paris, Gérald Sibleyras croque nos sociétés modernes et surconsommatrices.
A la croisée entre le théâtre, la danse, l’opéra et la transe mystique, Beyond Time de la compagnie taïwanaise U-Theatre est un spectacle-performance étonnant et surprenant qui ne convainc pas totalement nos yeux d’européens. Bien que fasciné, envoûté par la féérie visuelle des tableaux successifs et par les sons sourds des tambours, on reste en retrait de cette grand-messe. Les cassures de rythme permanentes, alternant entre foisonnement des gestes, des sons, et lenteur languissante,
Handicap, filiation, regard de l’autre et introspection sont le sel et les ressorts de cette comédie de boulevard décalée. De surprises en quiproquos, jouant des codes et des effets, Sébastien Thiéry écrit une pièce juste, drôle, humaine, dénonçant les travers de notre société individualiste. Si on peut regretter le ton un peu superficiel du texte, on est séduit par l’absurdité et l’incongruité du propos, et aussi par la complicité qui
La silhouette est gracile, fragile, douce et pourtant si voluptueuse. La voix est enfantine, cristalline, mais avec des intonations profondes et graves. Les tissus sont plumes, tulles, organza, puis fourrure. La mélodie est légère, aérienne tout autant qu’envoûtante. Les mots forment une mélodie onirique, une ode à la femme, à ses forces et à ses faiblesses. Hypnotisé par l’étonnante et féérique beauté visuelle, bercé par l’assemblage poétique et baudelairien des
Quel délice que cette plongée dans l’atmosphère perverse et diabolique d’un intérieur « so british »… En adaptant The servant, de Robin Maugham, Thierry Harcourt prend un malin plaisir à conter ce troublant échange des rôles entre maître et serviteur. Evitant la comparaison avec le film éponyme de Joseph Losey, il signe un huis-clos sombre, drôle, inquiétant et fascinant, à l’issu inattendue. La mise en scène fluide et sobre, les
Loin des velléités profondément satiriques et cyniques du roman fleuve d’Octave Mirbeau, Philippe Honoré signe une adaptation légère, écourtée et décalée du Journal d’une femme de chambre. Si le texte gagne en modernité, il perd un peu en fluidité. Le jeu malicieux et savoureux de Florence Le Corre-Person fait très vite oublier ses petites imperfections, tant elle compose avec malice une galerie de personnages pittoresques allant de la soubrette indocile