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© Montpellier Danse
Écho de rue de Mourad Merzouki © Montpellier Danse

Mourad Merzouki : « L’essence de nos métiers, c’est de vibrer ensemble »

Fidèle de Montpellier Danse, le chorégraphe propose Kaléidoscope, sa pièce best of. En clôture du festival, il convie tout le public à une grande fête de la danse sur la place de la Comédie.
20 juin 2025
À la veille de l’ouverture de cette 45e édition de Montpellier Danse, vos pensées vont évidemment vers Jean-Paul Montanari. Quels souvenirs gardez-vous de lui ?

Mourad Merzouki : Ceux que l’on partage avec un ami. Avec Jean-Paul, nous nous connaissions depuis trente ans. Il a fait partie des rares personnes à nous faire confiance, à nous ouvrir les portes de ce rendez-vous qui accueillait les grands chorégraphes du monde entier. Pour nous, c’était comme un rêve. Je ne sais pas s’il imaginait l’impact que cela pouvait avoir sur nous, qui n’étions que des gamins. Jean-Paul, c’était le risque, l’ouverture, la confiance qu’il n’a jamais cessé de m’accorder. Il m’a été fidèle. Il m’a ouvert ce monde de la danse, de l’art, de la culture, avec simplicité, générosité et bienveillance.

Comment se passait le travail entre vous ?
Kaléidoscope de Mourad Merzouki © Michel Cavalca
Kaléidoscope de Mourad Merzouki © Michel Cavalca

Mourad Merzouki : Nous avions de profondes discussions sur la danse, sur l’état de la société et du monde. Quand on a appris la danse seul, de manière autodidacte, avoir la chance de partager des moments avec une telle personnalité vous permet de faire des pas de géant. Il se comportait avec moi comme avec les autres artistes. Il avait un regard assez acéré sur ce que nous faisions. J’ai quand même présenté quasiment tous mes spectacles à Montpellier, on peut donc parler de fidélité. Il interrogeait bien évidemment la démarche, le propos, le contenu du projet, mais très vite, du fait de son expérience, il parvenait à se projeter à travers nos rêves. Les relations étaient fluides. Là où nous étions en désaccord, c’était sur cette question de la première : il insistait toujours pour que la pièce soit créée à Montpellier.

Pourquoi avoir choisi Kaléidoscope ?

Mourad Merzouki : Jean-Paul m’a contacté il y a un peu plus d’un an, comme il le faisait toujours. Mais là, c’était particulier. Nous nous sommes retrouvés dans un café à Lyon et il m’a dit que c’était vraiment sa dernière édition. Il souhaitait que j’en fasse partie. Il m’a dit : « Je ne sais pas si je pourrai voir ce spectacle-là, mais je voudrais que tu sois là. » J’ai tout de suite pensé à Kaléidoscope, parce que c’est une sorte de compilation de trente ans de création que j’avais envie de partager avec lui et le public de Montpellier. Ce spectacle faisait figure d’au revoir à ce grand homme qui m’a fait confiance, m’a soutenu et accompagné durant toutes ces années.

Vous êtes présent dans cette édition avec Écho de rue qui clôt le festival. De quoi s’agit-il ?
Kaléidoscope de Mourad Merzouki © Julie Cherki
Kaléidoscope de Mourad Merzouki © Julie Cherki

Mourad Merzouki : L’idée est de remettre la danse au cœur de la ville, au cœur des habitants. Je vais proposer un moment de danse et de partage où le public découvrira quelques pastilles chorégraphiques. L’idée est d’inventer un spectacle en direct, de faire un grand événement artistique où je rends le public complice de ce rendez-vous avec tous les danseurs de Kaléidoscope. Il s’agit de nous rassembler pour rappeler, finalement, l’essence de nos métiers : vibrer ensemble, partager les mêmes émotions. Le public sera pris en étau entre deux scènes où seront placés les danseurs. L’objectif est vraiment de faire en sorte que chacun, du plus petit au plus grand, puisse être embarqué dans un geste commun. Je suis très fier de pouvoir le faire avec le public de Montpellier, dont je connais la passion pour la danse.

Sur quels projets travaillez-vous ?

Mourad Merzouki : Beauséjour, ma dernière pièce pour 15 danseurs, est actuellement en diffusion. Je traite de la question du temps qui passe. À presque 52 ans, je commence à m’interroger (rires). Mais pas de place pour la nostalgie. C’est un spectacle généreux qui invite à la fête. Et puis, pour la rentrée, je prépare Babel, une création à 360° avec dix artistes, danseurs et circassiens, que je vais présenter pendant quatre mois au Bon Marché à Paris. La scénographie sera imaginée autour d’une tour. L’idée est de montrer que la danse permet de dépasser les différences culturelles.


Kaléidoscope de Mourad Merzouki
opéra Berlioz – Le Corum – Montpellier Danse
Du 2 au 4 juillet 2025
Durée : 65 mn

Direction artistique et chorégraphie de Mourad Merzouki
assisté de Kader Belmoktar, Marjorie Hannoteaux (en alternance)
Pièce pour 23 danseurs et 1 soprano
Scénographie de Benjamin Lebreton
Lumière de Yoann Tivoli
Avec Soirmi Amada, Rémi Autechaud, Habid Bardou, Nedeleg Bardouil, Kader Belmoktar, Romain Boutet, Franck Caporale, Ethan Cazaux, Sabri Colin, Mathilde Devoghel, Théo Farjounel, Lisa Ingrand, Pauline Journé, Joel Luzolo, Camilla Melani, Mourad Messaoud, Tibault Miglietti, Chika Nakayama, James Onyechege, Mathilde Rispal, Wissam Seddiki, Yui Sugano
Soprano – Heather Newhouse


Écho de rue de Mourad Merzouki
Place de la Comédie – Montpellier Danse
Le 5 juillet 2025


Babel au Bon marché à Paris
Du 4 septembre au 31 décembre 2025

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