Quel est votre premier souvenir d’art vivant ?
Je crois que c’était un opéra. Casse-Noisette.
Qu’est-ce qui a fait que vous avez choisi d’être comédien ?
Le jour où, à l’occasion d’un cours d’un théâtre, j’ai découvert les joies de l’improvisation.

Le premier spectacle auquel vous avez participé et quel souvenir en retenez-vous ?
Je me souviens de cette fille plus âgée qui me maquillait et surtout des autres enfants acteurs qui allaient et venaient dans les loges avec l’excitation des dernières minutes.
Votre plus grand coup de cœur scénique ?
Ode maritime de Claude Regy. J’y suis allé avec un ami. Et je me suis endormi. Il y avait cet acteur au centre de la scène qui ne bougeait pas, il n’y avait que ses bras qui très lentement se levaient. Je me suis réveillé et il était toujours là. Et je me suis rendu compte que j’avais voyagé.
Quelles sont vos plus belles rencontres ?
Elles sont très rares les rencontres. Peut-être avec moi-même, mais cela ne s’est pas encore produit.
En quoi votre métier est essentiel à votre équilibre ?
Pour être honnête, je ne l’ai jamais considéré comme un métier. Je n’ai pas de savoir, je ne suis pas expérimenté, je n’ai pas de technique de jeu, mais j’aime jouer.
Qu’est-ce qui vous inspire ?
Si on arrive à se rendre disponible, tout peut être inspirant.

De quel ordre est votre rapport à la scène ?
D’ordre très joyeux. C’est un endroit où il n’y a pas de repère et où on ne fait jamais la même chose. C’est un endroit qui oblige à être au présent.
À quel endroit de votre chair, de votre corps, situez-vous votre désir de faire votre métier ?
Très intime. No comment.
Avec quels autres artistes aimeriez-vous travailler ?
Je sais que j’aurais aimé rencontrer David Bowie, Nicolas Ker, Yukio Mishima, Pier Paolo Pasolini.
À quel projet fou aimeriez-vous participer ?
Disons le plus effrayant. Ce serait quelque chose avec moi-même, à partir de moi-même.
Si votre vie était une œuvre, quelle serait-elle ?
Une vie est déjà une œuvre, non ? J’essaie d’aller dans ce sens dans ma propre vie.
Propos recueillis par Olivier Frégaville-Gratian d’Amore
Un sacre de Lorraine de Sagazan et de Guillaume Poix
créé en septembre 2021 à la Comédie de Valence et présenté en novembre 2021 au TGP
durée 2h40 sans entracte
Reprise
16 au 26 janvier 2025 aux Gémeaux, scène nationale de Sceaux
Léviathan de Guillaume Poix
création en juillet 2024 au Festival d’Avignon
durée 1h50
Tournée
30 janvier au 6 février 2025 au Théâtre du Nord Centre dramatique national Lille Tourcoing Hauts-de-France
25 au 27 février 2025 à La Comédie Centre dramatique national de Reims
4 au 7 mars 2025 au ThéâtredelaCité Centre dramatique national Toulouse Occitanie
18 mars 2025 à L’Estive Scène nationale de Foix et de l’Ariège
25 au 28 mars 2025 à La Comédie de Saint-Étienne Centre dramatique national
2 au 6 avril 2025 aux Célestins Théâtre de Lyon
10 et 11 avril 2025 à la MC2 Grenoble Scène nationale
16 et 17 avril 2025 à La Comédie de Valence Centre dramatique national Drôme-Ardèche
2 au 23 mai 2025 à l’Odéon-Théâtre de l’Europe (Paris)