Laissez tristesse et morosité derrière vous et foncez au théâtre Tristan Bernard afin de découvrir la comédie la plus réussie de la saison. Les faux British, c’est plus d’une heure-et-demie de rire garanti. Portés par une mise en scène efficace, des rebondissements décapants et des trouvailles scénaristiques en tout genre, les 7 comédiens de la troupe s’en donnent à cœur joie pour dérider nos zygomatiques. Jubilatoire et hilarant !.. Chaque année, le
Entre farce lyrique et théâtre burlesque, Blaise le savetier est un savant exemple des opéras-comiques qui ont fleuri en France au XVIIIe siècle. La principale force de l’enregistrement réalisé en 2013 par Iakovos Pappas et son ensemble Almazis est de plonger l’auditeur, avec malice et complicité, dans un temps presque oublié. Véritable mémoire vivante de cette musique baroque typiquement française, le claveciniste et chef d’orchestre mêle, avec un malin plaisir, les codes
Dans un décor sobre et sombre, dix danseurs se cherchent, s’attirent et se repoussent en quête d’identité, d’individualité et d’appartenance à une société commune dans un monde moderne à la dérive. Entre harmonie et chaos, leurs corps entrent en résonance, voire en dissonance avec les différentes rythmiques électro-acoustiques et les sons subtils distillés par une harpe. Dans cette course folle et poétique à la vie, les mouvements se font déstructurés, saccadés souvent,
Dans un décor d’une blancheur immaculée, les grands enfants – orphelins – de Pina Bausch jouent, sautent, s’amusent, roulent, volent et trébuchent. Oscillant entre légèreté espiègle et gravité, mélancolie, ils esquissent des tableaux, fantaisistes souvent, douloureux parfois mais jamais funestes, sur l’amour naissant, les premières galéjades et les gentilles moqueries. De son regard acerbe et tendre sur le monde contemporain et ses concitoyens, la chorégraphe signe avec Für die Kinder…
Entre doux rêves et troublants cauchemars, Victoria Thierrée-Chaplin et sa fille Aurélia ont, pour leur deuxième collaboration, imaginé une virée étonnante, peuplée de créatures étrange dans un univers fantasmagorique, poétique, enchanteur autant qu’inquiétant. Ce voyage immobile au cœur de la folie oscille entre cirque aérien, élégant ballet et magie théâtrale, muette. L’ingéniosité de la scénographie n’a d’égale que la beauté du spectacle et la grâce de l’interprète… Sublime et envoûtant
Casting de rêve, salle mythique, Les Fausses Confidences de Luc Bondy avaient tout pour séduire, mais par un malencontreux hasard, l’alchimie n’est pas au rendez-vous. Et pourtant, Isabelle Huppert est sublime, joueuse et cabotine. Bulle Ogier est fantastique et irrésistible en douairière acariâtre rêvant d’élévation. La scénographie est sobre, légèrement acidulée et élégante. La mise en scène, par un curieux jeu de déconstruction des codes du théâtre classique, est enlevée,
En scrutant les détails du quotidien qui construisent l’individu, Pina Bausch donne vie à un ballet unique, magique, sublime, drôle, irrévérencieux et terriblement humain… Entre folie douce, tragique vision du monde contemporain et humour noir, Nelken – œillets en français- est un chef-d’œuvre intemporel, véritable manifeste du génie visuel et scénique de la chorégraphe allemande. Dans cette joyeuse pagaille où autodérision, absurdité et triste réalité sont mêlées, le corps de ballet
Quelle claque que cette immersion hyperréaliste et intimiste dans le monde des sourds, qui se révèle, pour les « entendants, un univers mystérieux, captivant et inquiétant. Portée par des comédiens d’une rare justesse et une mise en scène particulièrement sobre, la pièce de Mark Medoff illumine le Vieux Colombier d’une intensité rare et d’une beauté crue. Véritable cri d’amour à la tolérance, ces enfants du silence vous laisseront sans voix. C’est
Dans un décor d’un blanc immaculé aux allures de salle d’attente aseptisée, clinique, douze éclopés de la vie se croisent et se mêlent dans un ballet âpre, rude et angoissé. Loin de verser dans le misérabilisme et le voyeurisme, Dea Loher, qui fait son entrée au répertoire de la Comédie Française par la grande porte – la salle Richelieu – , signe un texte, grinçant parfois, douloureux souvent, drôle à
Sans fioriture, dans un décor minimaliste, avec juste quelques projections d’images de désert ou de foule, elle est là sur la scène du Théâtre de la Ville…hiératique, sublime, tout de noir vêtue. Pas l’actrice, mais Antigone de Sophocle, l’héroïne éternelle, intemporelle. C’est ainsi que l’a imaginée le flamand Ivo van Hove. En signant une tragédie froide, sèche, ultra contemporaine, à la scénographie esthétisante allant jusqu’à l’épure, il revisite le mythe