Présenté à Strasbourg et à La Filature de Mulhouse, dans le cadre de la Quinzaine de la danse, ce programme composé de trois pièces créées entre 1989 et 1996 restera comme le meilleur moment de cette saison 2024-2025.
Pour leur nouvelle création, Louis Arene et Lionel Lingelser s’attaquent à l’œuvre maudite de Shakespeare, l’embarquent dans leur univers fantasmagorique et en livrent une adaptation survoltée, généreuse autant qu'excessive.
Aux Amandiers de Nanterre, la metteuse en scène barcelonaise revisite les destins parallèles et tragiques de Madame Bovary et d’Anna Karénine. Rencontre avec une artiste féministe et profondément engagée dans sa vision du théâtre.
En s’appropriant l’œuvre la plus jouée du dramaturge russe, Elsa Granat s’insinue dans les failles de chaque personnage pour mieux les libérer de l’image dans laquelle la société les à figés jusqu’aux vertiges, jusqu’à l’hystérie.
Dans un diptyque électrisant, le chorégraphe à la tête du Pavillon Noir à Aix-en-Provence orchestre une rencontre saisissante entre une pièce créée en 2001 sur le vertige sonore de Stockhausen, et une nouvelle création portée par la partition techno du DJ Laurent Garnier.
Au côté de cinq jeunes danseurs, Michel Schweizer poursuit son exploration des rapports humains. À l’heure du profilage stérile des données personnelles, il fait le pari de l’intelligence humaine et de la rencontre.
À l’occasion de la reprise au Théâtre Paris Villette de Peter Pan d’après l’œuvre de Sir James Matthew Barrie, le fondateur du Théâtre Amer et ancien collaborateur de Jean Bellorini remonte le fil de son parcours artistique, de son goût pour la mise en scène et des aventures de troupe.
Assumer sa différence, la revendiquer et donc affirmer sa monstruosité face à une norme forcément hétérosexuelle, coincée et rigide, telle est l’essence du dernier spectacle du duo de metteurs en scène Igor Cardellini et Tomas Gonzalez.
Avec trois propositions très éclectiques – allant de la mélancolie romantique de Georg Büchner à la performance zombiesque du duo Marie-Caroline Hominal et Markus Öhrn, en passant par la magie hypnotique de Dorothée Munyaneza – le théâtre dirigé par Vincent Baudriller joue la carte de la diversité et de la curiosité.
À Poitiers, la 31e édition du festival de danse porté par le TAP - et pour la première fois sous la direction de Raphaëlle Girard- , l’université de Poitiers et le Centre d’Animation de Beaulieu explore, du 9 au 17 avril, les liens entre art, société et prise de parole.