© Laurent Philippe
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La Vie nouvelle du duo Huc-Olivares : Un souffle à deux 

Créée au studio Bagouet dans le cadre de Montpellier Danse, la nouvelle pièce de la compagnie Sylvain Huc réunit pour la première fois sur scène l’artiste basé à Toulouse et une de ses interprètes dans une écriture chorégraphique commune. Un duo sobre et vibrant, fruit de dix années de complicité artistique.

Le sol est d’un blanc mat. Un bâton de relais repose droit comme un I côté cour, son ombre formant une croix discrète. Les premières notes d’une musique à l’accent baroque imaginée par Fabrice Planquette emplit le studio : instruments à vent, trompettes, quelque chose s’annonce. Les corps émergent des coulisses pour prendre possession du plateau. Un glissement, quelques pas au sol. D’abord l’un, puis l’autre. Ils dansent à deux, à l’écoute. Le bâton passe de main en main, sans hiérarchie. Chaque geste répond à l’autre. Rien n’est appuyé. Tout est fluide, précis, comme si leurs mouvements sculptaient l’air.

Un rituel contemplatif
© Laurent Philippe
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Mathilde Olivares et Sylvain Huc se connaissent depuis dix ans, mais c’est la première fois qu’ils créent côte à côte. Il n’est pas question ici de raconter leur parcours ou leur rencontre, mais plutôt ce qui les lie : une pensée, des lectures, une communauté artistique. La pièce suit ce qui naît entre eux, sans le commenter. Une forme d’abandon maîtrisé. 

Quand lui s’assoit, dos au public, il la regarde danser seule. Elle tournoie, légère, un sourire aux lèvres. Elle semble redécouvrir l’espace comme un terrain de jeu. Puis vient son tour à lui. Son énergie d’abord maîtrisée, explose. Il traverse la scène, les bras en roue libre, comme emporté par une mécanique joyeuse. L’un revient vers l’autre. Une danse au sol les rassemble, plus lente, plus dense. La tendresse prend la place. Une main posée, un appui furtif, une respiration partagée.

Une danse qui ne cherche pas à prouver

Ici, rien n’est démonstratif. Pas de message, pas de discours. Mais une intensité continue, presque souterraine. La lumière, les sons discrets d’une musique créée spécialement pour ce pas de deux, les costumes sobres – tee-shirt blanc short bleu rappelant un wax – tout participe d’un équilibre simple et juste. Ce duo ne cherche pas l’effet. Il offre un espace à la contemplation. Deux corps dansent, s’écoutent, s’échappent, reviennent. C’est concret, organique, presque familier.

La pièce porte bien son nom. La Vie nouvelle, ce n’est pas un manifeste, c’est un souffle. Un art de la nuance. Une joie discrète, née du partage. Rien de plus. Rien de moins.


La Vie Nouvelle de Sylvain Huc et Mathilde Olivares
Création
Studio Bagouet – L’Agora, cité internationale de la danse – Montpellier Danse
2 et 3 juillet 2025
Durée 53 min

Tournée
29 octobre 2025 au Kondenz Festival, Belgrade (Serbie)
19 novembre 2025 au Klap, Maison pour la Danse, Marseille (13)
5 et 6 février 2026 au Théâtre Sorano, Toulouse (31)
26 février 2026 aux Espaces Pluriels, Pau (64)
20 et 21 mars 2026 au Théâtre La Vignette, Montpellier (34)
2 juin 2026 au Théâtre Molière-Sète, scène nationale de l’archipel de Thau, Sète (34)

Conception, chorégraphie, interprétation – Sylvain Huc et Mathilde Olivares
Création lumière de Jan Fedinger
Conseil artistique – Fabrice Planquette
Regard extérieur – Théo Aucremanne
Regard extérieur et assistante – Juliana Béjaud
Interlocuteur – Daniel Larrieu
Régie lumière, régie générale – Manfred Armand
Régie son – Bernard Lévéjac
Costumes de Lucie Patarozzi

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