Ce monologue tragique et drôle du romancier Patrick Süskind, se joue dans le monde entier de puis plus le début des années 1980. Après Jacques Villeret et Clovis Cornillac, c’est au tour de Jean-Jacques Vanier de s’emparer de ce texte génial.
La première chose qui saisit lorsque l’on assiste au spectacle, c’est ce sentiment que le texte a été écrit spécialement pour lui. C’est d’ailleurs pour cette raison que le metteur en scène Gil Galliot a été le chercher ! C’est une évidence et tous ceux qui connaissent l’univers de l’artiste, si bien exprimé dans À part ça la vie est belle et L’envol du pingouin, ne vont pas nous contredire.
Il faut l’entendre nous expliquer pourquoi il ne faut jamais minimiser l’importance de la contrebasse dans la musique classique. Après cet éloge pompeux et grandiloquent, il va nous expliquer tout son contraire. Derrière les frustrations et les rancœurs du musicien, on aperçoit celles d’un homme timide et solitaire qui n’a jamais su trouver sa place dans la société. Orchestré, avec la précision des grands chefs, par Gil Galliot, le comédien s’est approprié ce texte, le faisant vibrer, résonner dans une grande symphonie de sentiments qui nous a enchantés.
Marie-Céline Nivière
La contrebasse de Patrick Süskind.
Lucernaire
53 rue Notre-Dame-des-Champs
75006 Paris.
Du 30 août au 5 novembre 2023.
Du mardi au samedi à 19h, dimanche 16h.
Durée 1h25.
Festival Avignon Off – La condition des soies.
13, rue de la Croix 84000 Avignon.
Du 7 au 30 juillet 2022 à 14h, relâche les 11, 18, 25 juillet.
Durée 1h20
Mise en scène de Gil Galliot.
Avec Jean-Jacques Vanier.
Lumières de Nicolas Priouzeau.
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