L’odeur des Azalées m’a subitement fait suffoquer de Sophie Cottin. Mise en scène Raphaëlle Cambray ©Julie Mitchell

Une pétillante voisine comme remède à la dépression 

Au Studio Hébertot, Raphaëlle Cambray met en scène L'Odeur des Azalée de Sophie Cottin, avec Anne Canovas et Kim Schwark.

L’odeur des Azalées m’a subitement fait suffoquer de Sophie Cottin. Mise en scène Raphaëlle Cambray  ©Julie Mitchell

Mise en scène avec une très belle délicatesse par Raphaëlle CambrayL’odeur des Azalées m’a fait suffoquer de Sophie Cottin esquisse deux beaux portraits de femmes. D’un côté, il y a Hélène. Énigmatique, la soixantaine, perruque sur la tête pour ne pas se ressembler, elle sort peu de son petit studio niché sous les toits de Paris. Qui est-elle ? Que fuit-elle ? L’autrice nous laisse nous égarer. Ce que l’on comprend dès le début, c’est qu’elle est en souffrance. Au fur et à mesure, son destin se dessine. Anne Canovas, voix enrouée et grave, regard perdu, sensibilité à fleur de peau, est bouleversante. Et puis, il y a la jeune fille d’à côté, très envahissante, Félicité qui, comme son prénom l’indique, n’est que joie et pétulance. Des papilles dans le ventre, croquant la vie à pleines dents, elle veut aider sa voisine à retrouver le goût des autres et de la vie. Mais est-elle vraiment ce qu’elle dit être ? Kim Schwark est un tourbillon de soleil qui illumine la scène par son énergie et sa vitalité.

L’autrice parle de bonheur ! Et oui ! De ce prétendu bonheur qui peut transformer le quotidien en enfer. Hélène n’est pas une femme battue, mais une femme qui a terminé par s’étouffer au point de choisir de disparaître. Certains diront que ce n’est qu’une dépression ! Mais cette maladie moderne ne surgit pas toujours sans prévenir. Il faut bien une raison. La pièce parle de liberté, d’acceptation, de renoncement, de remise en question et surtout de reconstruction. On suit avec émotion, cette histoire de femme, qui nous ressemble et nous parle.

Marie-Céline Nivière

L’odeur des Azalées m’a subitement fait suffoquer de Sophie Cottin
Studio Hébertot 
78bis bd des Batignolles 75017 Paris
Du 3 février au 27 mars 2021
Jeudi, vendredi, samedi à 21h, dimanche à 17h
Durée 1h10

Mise en scène de Raphaëlle Cambray
Avec Anne Canovas et Kim Schwark
Décors de Sophie Jacob
Musique de Raphaël Sanchez
Lumières de Laurent Béal

Crédit photos © Julie Mitchell

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