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Magic in the moonlight de Woody Allen

Un Woody Allen au charme désuet dont les acteurs forts séduisants, drôles et touchants relèvent un scénario malheureusement trop éculé… Le synopsis : Le prestidigitateur chinois Wei Ling Soo est le plus célèbre magicien de son époque, mais rares sont ceux qui savent qu’il s’agit en réalité du nom de scène de Stanley Crawford : cet Anglais arrogant et grognon ne supportant pas les soi-disant médiums qui prétendent prédire l’avenir. Se laissant convaincre par son fidèle ami Howard Burkan, Stanley se rend chez les Catledge qui possèdent une somptueuse propriété sur la Côte d’Azur et se fait passer pour un homme

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L’affiche du dernier Woody Allen ©Mars Distribution

Un Woody Allen au charme désuet dont les acteurs forts séduisants, drôles et touchants relèvent un scénario malheureusement trop éculé…

Le synopsis : Le prestidigitateur chinois Wei Ling Soo est le plus célèbre magicien de son époque, mais rares sont ceux qui savent qu’il s’agit en réalité du nom de scène de Stanley Crawford : cet Anglais arrogant et grognon ne supportant pas les soi-disant médiums qui prétendent prédire l’avenir. Se laissant convaincre par son fidèle ami Howard Burkan, Stanley se rend chez les Catledge qui possèdent une somptueuse propriété sur la Côte d’Azur et se fait passer pour un homme d’affaires, du nom de Stanley Taplinger, dans le but de démasquer la jeune et ravissante Sophie Baker, une prétendue médium, qui y séjourne avec sa mère.

La critique : Berlin, les années 1920, Wei Ling Soo, grand prestidigitateur “chinois”, triomphe. Derrière les artifices se cache le « so british » Stanley Crawford, hautain et arrogant, incarné par le non moins dandy quinquagénaire Colin Firth. Ce maître indétrônable des illusions, sûr de lui, ne croît qu’en une seule chose son talent. Son pire cauchemar, les charlatans qu’il traque au quatre coins de la planète. Cette quête contre la mystification le conduit dans le sud de la France, où sévit une jeune et diaphane américaine (Emma Stone), qui aurait le don de parler avec les morts, et notamment avec le très richissime et très défunt Mr Catledge. Afin de confondre la frêle affabulatrice, qui a pris le fils de ce dernier dans ses filets, Stanley Crawford accepte de se faire passer pour riche homme d’affaires.
A ce jeu de dupes, très bien orchestré par un Woody Allen qui retrouve ici ces premières amours, difficile de dire qui sera le dindon de la farce. Au fur et à mesure, d’un scénario bien que convenu sur le fond mais brillant sur l’intrigue en filigrane, tous les personnages vont devoir se dévoiler : du célibataire vieilli et arrogant qui se complait dans les apparences, à une jeune ingénue espiègle domptée par une mère autoritaire, d’un bellâtre dont l’argent semble le principal trait de séduction  à une tante folledingue… Ainsi, c’est à un véritable ballet des sentiments et des faux semblant que nous invite le réalisateur américain. En plaçant magie et magicien, au cœur de l’histoire, Woody Allen reprend certains codes qui ont fait le charme de ses anciens long-métrages, en les détournant et en réunissant enfin deux thèmes majeurs de son cinéma : supercherie – voire ringardise – et révélateurs de la profondeur des sentiments qui unit ses personnages.

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Emma Stone et Colin Firth, duo de charme du dernier Woody Allen ©Mars Distribution

Bien que ni  innovant ni surprenant, Magic in the Moonlight est un film délicat au charme désuet. Comment ne pas fondre devant cette France idyllique des années 1920 qu’affectionne le réalisateur ? A l’opposé du cynisme des films tournés à Manhattan, le cinéma européen de Woody Allen est teinté d’une magie propre au voyageur, mêlant pour cet américain pure souche, exotisme et mélancolie. Ecrit comme un spleen, le scenario de ce nouvel opus « frenchy » s’inspire des  atmosphères insouciante, comique, romantique et policière de grands auteurs du début du XXe siècle.
Si l’on peut être déçu que Woody Allen soit allé à la facilité dans une histoire ressemblant à s’y méprendre à d’autres de ses films, on est sous le charme de ses acteurs. Colin Firth, toujours aussi élégant et classieux, est impressionnant de cynisme et de charisme. La jeune Emma Stone se révèle, derrière la finesse de ses traits et la grâce incandescente de ses gestes, une comédienne aux multiples visages, dotée d’un talent indéniable. Par ailleurs, Dame Eileen Atkins est parfaite en tante loufoque, tour à tour émouvante et pince sans rire.
Si Magic in the Moonlight n’est pas le chef d’œuvre attendu, il n’en reste pas moins un Woody Allen de très bonne facture à la magie surannée qui continue à nous séduire et nous envoûter… bien que désabusé, le magicien new-yorkais sait encore nous faire rêver…

Réalisé par Woody Allen
Avec Colin Frith, Emma Stone, Eileen Aktins
Date de sortie 22 octobre 2014
Durée 1h38

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1 Comment

  1. hello, j’ai bien aimé votre critique sur Magic in the moonlight de Woody Allen, film que j’aime beaucoup, plus profond, au-delà et comme d’habitude, de la légèreté de surface. Pour moi une des meilleures critiques sur ce film. Voici un film plutôt optimisme: les personnages ont tous leurs failles, certains sont très médiocres, mais les principaux protagonistes ont une double face et sont sauvés par la magie, le refus des apparences et la nécessaire dose d’illusions qui sauve la vie.

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