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Saturday Night Fever, le fabuleux et féerique Fauve show

Le Dôme du Palais des Sports s'enflamme aux rythmes endiablés de Saturday Night Fever.

Flamboyante, Fauve Hautot brûle littéralement les planches. Sa présence incandescente, son sourire radieux, suffisent à mettre le feu à une salle surchauffée. En véritable magicien du divertissement, Stéphane Jarny fait oublier les quelques faiblesses de ce show enfiévré, intrigue et jeu proche du néant, pour offrir à un public survolté une fête grandiose, un feu d’artifice disco pop enivrant.

Dès que l’on pénètre sous le Dôme du Palais des sports, boules à facettes, faisceaux lumineux balayant la salle et musique à fond, nous propulsent sans ménagement dans les années 1970, au cœur d’une immense boîte de nuit. Alors que la scène est masquée par un rideau couleur argent, on devine des podiums ronds de tailles différentes rappelant les vinyles d’antan. Les tubes s’enchaînent donnant le ton à ce qui va suivre. Devant une foule en délire, un compte à rebours s’affiche sur le devant de la scène faisant monter d’un cran la fièvre qui règne dans l’arène. Puis, le maître de cérémonie apparaît. C’est Gwendal Marimoutou, toutes touffes de cheveux dehors.

Saturday-night-fever_-Palais-des-sports©Dominique-Jacovides-Bestimage-3_@loeildoliv

Primesautier, il nous embarque dans l’histoire de Tony (sculptural Nicolas Archambault), un descendant d’immigrés italiens, dents « ultrawhites » et biscotos recouverts de tatouage, qui bosse le jour dans un quincaillerie et qui enflamme tous les samedis soirs la piste d’un night-club de Brooklyn. Malgré les galères, les tensions familiales, celui que certains considèrent comme un bon à rien, et que d’autres élèvent au rang de dieu de la danse, attend avec impatience, ce jour de fin de semaine où enfin à moitié nu tous muscles bandés se prépare pour rejoindre ses potes et mouiller sa chemise sur le « dancefloor ». Sourire enjôleur, belle gueule, il fait tourner les têtes de toutes les filles de son quartier et tout particulièrement celle de la charmante et gentille Annette (épatante Fanny Fourquez), qui rêve en vain de conquérir le bel Apollon.

Tout coule agréablement dans l’ingénieuse scénographie d’Emmanuel Roy. Le show suit son train placidement, mais rien d’extraordinaire faute d’une vraie dramaturgie et de dialogues consistants. En effet, l’histoire n’a rien de folichon tant elle est réduite à peau de chagrin pour meubler le vide entre deux chansons, deux chorégraphies. D’un coup, tout change avec l’entrée en scène de la divine Fauve Hautot. Lumineuse, rayonnante, elle donne à chacun de ses gestes, de ses mouvements une grâce infinie. Souriante, elle communie à la salle son énergie débordante, sa simplicité. Charmeuse, sidérante, elle séduit, envoûte. Sa joie de vivre sincére, sa fraîcheur éclatante, en fait le joyau incontesté de ce spectacle et relègue les autres comédiens au second plan.

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En choisissant pour le rôle principal féminin, la flamboyante juge de Danse avec les stars, Stéphane Jarny permet à cette comédie musicale, un peu plate, de sortir du lot. Dans le sillage de la belle rousse, le reste de la troupe au diapason offre des moments dansés magiques et intenses. Imaginés par le chorégraphe Malik Le Nost, ils donnent corps aux tubes des Bee Gees, ainsi qu’aux morceaux de musiques classiques remixés version pop rock. L’apothéose sera atteinte avec les danses du fameux concours, et notamment celle intense et épatante du duo du couple hispano-cubain (Juliana Casas Herrera et Andrea Condorelli). Le public n’est pas en reste. Rapidement, les pieds battent la mesure et les corps se meuvent aux rythmes endiablés hurlés par les baffles. Alors quand Gwendal Marimoutou invite la salle à se lever pour danser avant le début du second acte, la partie est déjà gagnée. Debout comme un seul homme, chauffé à blanc, tout le monde se trémousse et reprend avec plus ou moins de succès les pas mythiques de Travolta sur la musique phare du film, Stayin’ Alive.

Saturday-night-fever_-Palais-des-sports©Dominique-Jacovides-Bestimage-2_@loeildoliv

Disons-le tout net, le show, certes bancal, est une vraie réussite. Les voix du trio de chanteurs, Nevedya, Flo Malley et Stephan Rizon, envoûtent littéralement. Leurs interprétations des standards du groupe pop australo-britannique, réarrangées par l’épatant Vincent Heden, sont renversantes. Si le final nous laisse un peu sur notre faim, Saturday night fever n’en est pas moins un musical à ne pas rater, un divertissement qui donne la pêche et en ces temps moroses, c’est énorme. Alors foncez applaudir la fascinante Fauve, vous serez totalement conquis.

Olivier Frégaville-Gratian d’Amore


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Le Dôme du Palais des Sports s’enflamme aux rythmes endiablés de Saturday Night Fever

Saturday Night Fever, comédie musicale adaptée du film américain de John Badham
Dôme de Paris – Palais des sports
34, Boulevard Victor
75015 Paris
A partir du 9 février 2017
puis en tournée dans toute la France jusqu’au 27 Janvier 2018
Du jeudi au dimanche à 20 h et en matinée à 15h le samedi et le dimanche
Durée 2H15 avec entracte

Adaptation de Philippe Hersen
Mise en scène de Stéphane Jarny
Scénographie de Stéphane Roy
Arrangements vocaux de Vincent Heden
Chorégraphies de Malik Le Nost
Avec Fauve Hautot, Nicolas Archambault, Nevedya, Flo Malley, Stephan Rizon, Gwendal Marimoutou, Fanny Fourquez, Vinicius Timmerman, Julien Lamassone, Jonathan Jenvrin, Alexandra Trovado, Farrah Benamor, Peter Bordage, Andrea Condorelli, Coline Omasson, Jocelyn Laurent, Alicia Irane Rault, Daniel Ralph Mfaya, Stessy Emelie, Thibaut Orsoni, Juliana Casas Herrera et Salim Bagayoko

Crédit photos © Dominique Jacovides Bestimage

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