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Pierre Caussin © DR
Pierre Caussin © DR

Pierre Caussin : « Faire de Scène55 un lieu de convivialité et d’expériences »

À peine arrivé à la tête du lieu, le nouveau directeur fourmille d’idées pour donner un nouveau souffle à ce bel équipement culturel et entend conjuguer danse, marionnette, théâtre et musique dans un esprit contemporain, festif et ouvert.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de rejoindre Scène55 ?

Pierre Caussin : C’est un lieu magnifique, à deux pas de chez moi. Après sept ans à développer le Forum Jacques Prévert (FJP), j’avais envie d’un nouveau challenge, d’une autre énergie. Ici, le bâtiment est récent — 2017 — avec une jauge plus importante. Et surtout, il y a la danse, un domaine que je connaissais moins. Ça m’a tout de suite attiré pour élargir mes horizons et compléter ma connaissance des disciplines.

Scène55 © DR
© Scène55 © DR

Et puis, l’ancien directeur, René Corbier, avec lequel j’ai beaucoup d’affinités, a fait un travail formidable. Il a posé les bases des relations au public, de l’identité du lieu… Je souhaite poursuivre ce solide travail, pas du tout le chambouler.

Votre projet, en quelques mots ?

Pierre Caussin : Pas de révolution, mais continuer à faire vivre un lieu pluridisciplinaire avec ses deux dominantes : la danse — ancrée ici grâce au Pôle national supérieur de danse Rosella-Hightower (PNSD), qui est juste à côté — et la marionnette, tout en renforçant la place du théâtre dans un ancrage plus contemporain.

Ce qui est passionnant, c’est la configuration du lieu : une grande salle de 600 places — 1200 en version concert — totalement modulable en quelques heures, une petite salle de 100 places, un studio de travail, une école de musique, un espace d’exposition… On est sur un format qui tend vers les Maisons de la Culture telles que les avait pensées André Malraux, avec des espaces de vie, une cuisine professionnelle, un bar. Il y a là un vrai potentiel pour en faire un lieu convivial, où l’on a envie de rester, de revenir.

Cépages dansant de  Compagnie La Grive © Cie La Grive
Cépages dansants de Compagnie La Grive © Cie La Grive

Pierre Caussin : C’est même le fil rouge de ce que je veux impulser. Sortir du schéma classique : on arrive, on s’assoit, on regarde un spectacle, on repart. J’ai envie que l’on soit dans des propositions plus immersives, plus partagées. Qu’on investisse aussi d’autres lieux de la ville et qu’on favorise des moments où les spectateurs peuvent danser, goûter, échanger.

On commencera avec Cépages dansants, un apéro chorégraphique de la Cie La Grive, sur la place du village historique. Un œnologue présente quatre vins, et des danseurs dialoguent en écho. Et on terminera la saison avec le 1 km de danse, une grande fête populaire et participative. On aura aussi des repas-spectacles, des formats où l’on casse les codes.

Je crois beaucoup à cet axe de proposer d’autres manières d’entrer dans le spectacle vivant, en attirant aussi des publics qui ne se sentent pas forcément légitimes dans une salle de théâtre.

Quels seront les temps forts de la saison ?
Helikotper d'Angelin Preljocaj © Yann Wang
Helikotper d’Angelin Preljocaj © Yann Wang

Pierre Caussin : Le focus sur Tiago Rodrigues, d’abord, avec plusieurs spectacles en complicité avec le TNN et le Théâtre de Grasse. De la danse avec Akram Khan, (La) Horde ou Angelin Preljocaj… On ouvre la saison avec Dancing du collectif AR, qui sera présenté juste avant, à la Biennale de la danse de Lyon. C’est une soirée immersive qui mêlera danse, musique électro et DJ set.

Côté théâtre, on va vers des écritures plus contemporaines : Milo Rau, Mohamed El Khatib, des textes forts, et nous accueillerons également Alexis Michalik ou Béatrice Dalle dans une lecture autour de Kurt Cobain.

Nous allons renouveler en douceur les propositions, aller vers des formes un peu plus audacieuses, un peu plus “expérientielles”, comme ce que fait Chloé Tournier avec Confit ! à La Garance. Je souhaite proposer une programmation qui parle autant aux habitués qu’aux actifs, aux plus jeunes, aux curieux. Bref, un théâtre ouvert sur le monde qui s’adresse à toutes et tous !

Quel est votre plus grand défi pour cette première saison ?
LA VIE SECRETE DES VIEUX Conception de Mohamed El Khatib © Christophe Raynaud de Lage
La Vie secrète des vieux de Mohamed El Khatib © Christophe Raynaud de Lage

Pierre Caussin : Faire rayonner Scène55 au-delà de son territoire. C’est un très bel équipement, mais encore peu connu au niveau national. On va rejoindre le Festival Fragments, renforcer les coopérations professionnelles, les mises en réseau.

Et puis, surtout, attirer de nouveaux publics. La fréquentation fonctionne bien, les abonnés sont là. Ce sont des spectateurs très fidèles. Nous renforçons les propositions vers les familles, avec l’idée d’être plus réactif pour des jeunes actifs ou des familles. Nous mettons en place de nouveaux dispositifs en billetterie, avec des quotas de places pour de la billetterie de dernière minute, pour également s’adresser aux publics plus jeunes, qui réagissent quelques jours avant.

Mon rêve, c’est qu’on passe du théâtre “frontal” à un lieu de vie. Que les spectateurs aient envie de venir non seulement pour le spectacle, mais aussi pour l’ambiance, pour partager un moment. Et qu’ils se disent, en repartant : “Tiens, on reviendrait bien !”

On se donne rendez-vous dans un an pour faire le bilan ?

Pierre Caussin : (Rires.) Volontiers ! Si nous avons réussi à garder les mêmes salles pleines tout en gagnant en diversité des publics, ce sera déjà une belle réussite.


Scène55
06250 Mougins

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