Claudine Van Beneden - Une operette à Ravensbrück © DR
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Claudine Van Beneden : Pour un engagement total

Il y a quatre-vingts ans, les camps ont été libérés. Retour sur le parcours de cette artiste d’origine belge qui, s’emparant de l’œuvre de Germaine Tillion, rend hommage aux déportées et à celles qui se sont battues pour la liberté. "Une opérette à Ravensbrück" est à voir absolument.
18 juillet 2025
Vos débuts

Votre premier souvenir d’art vivant ?
Holiday on Ice que j’ai vu enfant tous les ans.

Une opérette à Ravensbrück © Xavier Cantat
« Une opérette à Ravensbrück » © Xavier Cantat.

Qu’est-ce qui vous a poussé à choisir cette voie ?
À l’école primaire, j’ai fait des concours de poésie en wallon. Je suis belge. Je me souviens de cet espace noir, béant et des petites lumières sur les marches de la grande salle de spectacle de Charleroi que je voyais de la grande scène. J’ai adoré.

Qu’est-ce qui vous a guidée vers cette spécialisation ?
Comédienne et chanteuse, j’ai commencé comme interprète. Mais très vite j’ai eu envie de dire des choses, défendre des idées, m’engager. Donc assez rapidement je me suis tournée vers la mise en scène.

Racontez-nous le tout premier spectacle auquel vous avez participé. Une anecdote marquante ?
Les Troyennes d’Euripide au conservatoire de Charleroi. Chaque fin d’année on avait un jury qui nous donnait des notes et décidait de notre passage dans la classe supérieure. J’ai eu une note assez faible (72/100) et une remarque : « trop d’accent belge ». Du coup, j’ai failli ne pas passer au niveau supérieur. Il m’a fallu beaucoup travailler et au bout de 4 ans de conservatoire, j’ai eu le prix d’excellence.

Passions et inspirations
Claudine Van Beneden - Une operette à Ravensbrück © DR
La belle équipe de « Une opérette à Ravensbrück » © DR

Votre plus grand coup de cœur scénique ?
Le songe d’une nuit d’été de Shakespeare au Théâtre Varia en Belgique avec Christian Hecq, aujourd’hui à la Comédie-Française.

Quelles belles rencontres ont marqué votre parcours ?
Jean Teulé qui est venu jusqu’en Haute-Loire, à la première de l’adaptation de son roman Darling. Nous sommes devenus amis. Il me manque.

Où puisez-vous votre énergie créative ?
Dans la vie de tous les jours. Dans les personnes que je rencontre.

En quoi ce que vous faites est essentiel à votre équilibre ?

C’est ma manière de m’exprimer, d’être attentive aux autres, de partager des émotions et des idées.

L’art et le corps
Claudine Van Beneden - Une operette à Ravensbrück © DR
La belle équipe en tournée © DR

Que représente la scène pour vous ?
Aujourd’hui, j’avoue, je l’ai un peu désacralisée, la scène. Tout peut être une scène. Quelle que soit la scène, c’est la maison.

Où ressentez-vous, physiquement, votre désir de créer et de jouer ?
Au niveau du plexus.

Rêves et projets

Avec quels artistes aimeriez-vous travailler ?
Lin Manuel Miranda, qui a créé Hamilton, une comédie musicale.

Si tout était possible, à quoi rêveriez-vous de participer ?
Jouer ou mettre en scène une comédie musicale à New York.

Si votre parcours était une œuvre d’art, laquelle serait-elle ?
La liberté guidant le peuple d’Eugène Delacroix.


Une opérette à Ravensbrück d’après Le Verfügbar aux enfers de Germaine Tillion.
Théâtre 3S – le 10h AvenueFestival Off Avignon
Du 5 au 26 juillet 2025 à 10h15, relâche lundi

Durée 1h25.

Mise en scène de Claudine Van Beneden.
Avec Solène Angeloni, Angeline Bouille, Isabelle Desmero, Barbara Galtier, Claudine Van Beneden et Raphaël Fernandez.
Arrangements musicaux de Grégoire Béranger et Jean Adam.
Scénographie de Blandine Vieillot.
Costume de Marie Ampe.
Son de Manu Giroud.
Création lumières d’Hervé Bontemps.
Régie lumières de Clémentine Gaud et Benjamin Duprat.
Chorégraphie de Jérémy Pappalardo.
Musicien de Grégoire Béranger.

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