Antonin-Tri Huong © Éric Garault
© Éric Garault

Antonin-Tri Hoang, du jazz Sans tambour

Au TNS, jusqu'au 14 février 2024, le clarinettiste et saxophoniste de jazz se glisse dans le décor en ruine de Samuel Achache pour soigner les amours perdues et aviver de nouvelles flammes.

Quel est votre premier souvenir d’art vivant ? 
Je pense que ce sont les spectacles que faisaient mes sœurs quand on était petits.

Quel a été le déclencheur qui vous a donné envie d’embrasser une carrière dans le secteur de l’art vivant ? 
Ça a été de voir des gens gagner de l’argent en jouant de la musique dans la rue. J’avais 8 ans et on était en Italie avec ma famille, la musique était belle et l’étui de guitare plein de lires italiennes, j’ai dit à mère : « Je veux faire ça ! »

Qu’est-ce qui a fait que vous avez choisi d’être musicien ? 
Je n’ai pas vraiment choisi, c’est devenu vite une obsession. Un moment donné, je me suis rendu compte que je l’étais, c’était trop tard.

Le premier spectacle auquel vous avez participé et quel souvenir en retenez-vous ? 
Une bête sur la lune, au théâtre de l’œuvre, j’avais 11 ans. J’ai joué le rôle d’un petit garçon pendant 6 mois, ça m’a bouleversé et m’a fait aimer être sur scène, me préparer, circuler dans les loges, avoir le trac…

Votre plus grand coup de cœur scénique ?
Je dirais Vortex Temporum de Gérard Grisey par Anne-teresa de Keersmaker et l’ensemble Ictus. Et très récemment la dernière partie de Sonntag aus licht de Stockhausen par le Balcon, un moment d’osmose inouï entre les musicien-s, chauteur-se-s et technicien-ne-s et les deux salles de la Philarmonie, j’ai rarement eu le cerveau et le corps si retournés. 

Quelles sont vos plus belles rencontres ? 
Il y en a beaucoup de belles et ce n’est pas fini. Mais sans conteste, Hatice Özer!

En quoi votre métier est essentiel à votre équilibre ? 
Jouer pour des gens ou pour moi-même me remet d’aplomb. Tout devient plus simple.

Qu’est-ce qui vous inspire ? 
1- Écouter chantonner des gens
2- Observer dans la rue ou dans l’espace public des choses qui n’ont rien à voir mais vont très bien ensemble.
3- Me rappeler des histoires et des mélodies.

De quel ordre est votre rapport à la scène ? 
J’aime bien ce qui se passe avant la représentation, j’aime les théâtres et les salles de concert comme bâtiments, comment ils sont fabriqués comment on circule à l’intérieur : les régies, les coulisses, les ateliers, les bureaux et la scène, c’est fou qu’on ait fabriqué des endroits comme ça. Le spectacle commence bien avant et finit bien après.

Si votre vie était une œuvre, quelle serait-elle ? 
Si possible le solo de Charlie Parker sur Confirmation au Carnegie Hall en 1947.


Sans tambour de Samuel Achache
Arrangements collectifs à partir de Lieder de Robert Schumann
tirés de Liederkreis Op.39, Frauenliebe und Leben Op.42,
Myrthen op. 25, Dichterliebe op 48, Liederkreis op.24
création en juin 2022 au TNN

Reprise
6 au 14 février 2024 au TNS
17 et 18 février 2024 au Théâtre de Grasse – TDG
20 et 21 février 2024 à Châteauvallon – Scène Nationale / Ollioules
23 février 2024 aux Théâtres en Dracénie / Draguignan
1er mars 2024 au Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées
5 et 6 mars 2024 aux  2 Scènes – Scène Nationale de Besançon

Mise en scène Samuel Achache
Direction musicale Florent Hubert
Avec Gulrim Choï, Lionel Dray, Antonin-Tri Hoang, Florent Hubert, Sébastien Innocenti, Sarah Le Picard, Léo-Antonin Lutinier, Agathe Peyrat et Ève Risser 
Scénographie de Lisa Navarro 
Costumes de Pauline Kieffer
Lumières de César Godefroy
Collaboration à la dramaturgie Sarah Le Picard, Lucile Rose

Concerto contre piano et orchestre
spectacle co-écrit par Antonin Tri Hoang, Samuel Achache, Eve Risser et Florent Hubert
au théâtre de l’Athénée du 22 au 29 mars 2
024

Koudour (à la table) avec Hatice Özer et Benjamin Colin
9 et 10 mars au théâtre de l’Aquarium, festival Bruit

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