Martial Raysse_Odalisque_Centre Pompidou_@loeildolivier
La grande Odalisque de Martial Raysse, de la série made in Japan (DR) Centre Pompidou @loeildolivier

Martial Raysse – le dernier grand nabab de l’art contemporain

Plonger en immersion totale dans l’œuvre riche et singulière de Martial Raysse est une expérience hors du commun qui ne laisse pas indifférent… Faites-vous votre propre opinion en allant découvrir cette rétrospective de grande qualité… Présentation : Du 14 mai au 22 septembre 2014, le Centre Georges Pompidou consacre un de ses halls d’exposition du 6e étage à l’artiste français de renommée internationale, Martial Raysse. Cette rétrospective rassemble une large sélection de peintures, de sculptures, de films et de dessins. Plus de 200 œuvres permettent de retracer la carrière hors du commun de celui qui fut le père du Pop

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Portrait de Madame V.d.K de Martial Raysse – Centre Pompidou @loeildoliv ©Olivier F-A

Plonger en immersion totale dans l’œuvre riche et singulière de Martial Raysse est une expérience hors du commun qui ne laisse pas indifférent… Faites-vous votre propre opinion en allant découvrir cette rétrospective de grande qualité…

Présentation : Du 14 mai au 22 septembre 2014, le Centre Georges Pompidou consacre un de ses halls d’exposition du 6e étage à l’artiste français de renommée internationale, Martial Raysse. Cette rétrospective rassemble une large sélection de peintures, de sculptures, de films et de dessins. Plus de 200 œuvres permettent de retracer la carrière hors du commun de celui qui fut le père du Pop art à la française.

Critique : surtout connu pour des œuvres qui font écho à la pop culture des années 60 : portraits de jeunes femmes où l’éclat fluorescent des néons se superpose à celui de couleurs vives et acidulées, détournement d ‘œuvres phare de l’histoire des arts, telle la grande odalisque d’Ingres reproduite à partir de cartes postales achetées au japon, Martial Raysse demeure néanmoins un artiste confidentiel essentiellement prisé des collectionneurs. Marginalisé et ayant évolué loin des sentiers battus, des tendances et des courants artistiques, l’artiste a construit une œuvre éclectique, multicolore, protéiforme, teintée de douceur, de joie mais aussi d’austérité et de tristesse. C’est ce parcours hors du commun que la commissaire de l’exposition, Catherine Grenier, a souhaité faire partager au public. En limitant les explications au strict minimum, elle offre une véritable immersion dans l’évolution créative de Martial Raysse, laissant nos sens guider nos pas et notre corps se fondre avec la couleur. Ce pari est plutôt réussi, le centre Pompidou offre à cet artiste trop souvent délaissé de ces contemporains, des galeristes et du marché de l’art, une rétrospective digne de ce nom réunissant certaines de ses œuvres emblématiques de la période Pop art, ainsi que des œuvres plus personnelles issues de ses différentes expériences artistiques, pour finir sur des œuvres plus rares et plus récentes aux couleurs toujours aussi vives et à l’univers toujours aussi fantaisiste. Que l’on soit touché ou non par les différentes voies explorées par ce grand artiste français encore vivant, il n’en reste pas moins que cette exposition est une occasion unique pour découvrir un parcours unique et fécond.

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Cagette de pêches de Martial Raysse – Centre Pompidou @loeildoliv ©Olivier F-A

En rassemblant en un même lieu, peintures, sculptures, films et dessins de ce quatrième mousquetaire de la bande niçoise des nouveaux réalistes (Ben, Arman et Yves Klein), nos sens et nos émotions sont mis à rude épreuve. Tour à tour, nous sommes charmés, intrigués, rebutés ou indifférents, tellement l’écart entre les premières et les dernières œuvres de cet artiste de 78 ans est grand. Emballé par une première partie riche en couleurs et en néons de toutes formes, certainement la plus accessible à un public néophyte, on est rapidement perplexe face aux portraits déformés aux teintes douçâtres de la seconde partie, ainsi que par les fresques monumentales qui clôturent l’exposition et où grouillent jusqu’à l’overdose une multitude de personnages. Ainsi, notre parcours dans l’œuvre joyeuse et acidulée de Martial Raysse, où pointe en filigrane une critique de la société consommation, se termine par une sensation fort désagréable. Après avoir joué des formes et des couleurs, statufié des objets de la culture de masse, trouvés dans un « un prisunic » parce que « Prisunic, c’est beau », détourné des classiques, Martin Raysse, en phase avec son temps, finit par décrire le réel crûment sans fard… ET c’est peut-être le manque de filtre entre la réalité et l’œuvre artistique qui dérange et nous empêche d’adhérer totalement à l’univers de celui qui reste le « dernier peintre » selon la commissaire de l’exposition…

Informations pratiques :
Galerie 1 – Centre pompidou, Paris
Jusqu’au 22 septembre 2014
de 11h00 à 21h00
Tarifs ;13€, TR 10€ / Forfait donnant accès à toutes les expositions temporaires et aux collections permanentes du musée.

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