Thomas Marceul © DR
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Thomas Marceul : La scène comme élément vital

Au Théâtre du Lucernaire, jusqu’à la fin du mois de juillet, sous la direction de Ned Grujic, le comédien incarne H.G. Wells, donnant vie sous les yeux des spectateurs à l’histoire de L’Homme invisible.
2 juillet 2025
Vos débuts

Votre premier souvenir d’art vivant ?
Il faut que Le Sycomore coule, de Jean-Michel Ribes, monté par la troupe amateur du coin quand j’avais 10 ans. C’était la première représentation à laquelle j’assistais, accompagné de ma grand-mère, qui m’a transmis la passion du théâtre. Un choc !

L'homme invisible - Ned Grujic - Thomas Marceul © Stéphane Parphot
Dans « L’homme invisible », spectacle de Ned Grujic © Stéphane Parphot

Qu’est-ce qui vous a poussé à choisir cette voie ?
J’ai eu la chance que tout se déroule de façon très naturelle et fluide. J’ai été embauché par une compagnie chartraine en tant que comédien professionnel dès la sortie du bac. À 18 ans, je devenais intermittent et, en parallèle, je commençais à travailler dans des studios d’enregistrement à Paris pour prêter ma voix.

Pourquoi ce métier ?
Il s’est imposé à moi dès l’enfance. Je savais, avec une foi inébranlable, que ce serait ma voie. C’est assez indescriptible, très intuitif.

Racontez-nous le tout premier spectacle auquel vous avez participé. Une anecdote marquante ?
Je suis monté sur scène pour la première fois à 12 ans. Tout ce que je peux dire, c’est qu’aujourd’hui, je gère beaucoup mieux le trac — et c’est tant mieux…

Passions et inspirations

Votre plus grand coup de cœur scénique ?
Mon premier spectacle avec le metteur en scène Ned Grujic : Hamlet, la fin d’une enfance, monté en une semaine. Il ne devait se jouer que trois fois, et finalement, nous avons fait le tour du monde, donné plus de sept cents représentations, reçu des prix internationaux et même bénéficié d’un article du CNRS…

Quelles belles rencontres ont marqué votre parcours ?
Ned Grujic, évidemment, avec qui j’entretiens un compagnonnage de vingt ans. Mais aussi Emmanuel Ray, qui m’a appris ce métier et avec qui j’ai toujours plaisir à travailler. Beaucoup de gens ont traversé mes trente années de carrière, la liste serait trop longue… Mais plus récemment, j’ai eu la joie de travailler avec Virginie Hocq et Pascal Légitimus, qui m’apprennent énormément sur la comédie et l’improvisation.

Danino - Sacha contre Guitry - Ned Grujic © Emilie Brouchon
Entouré de Dominique Bastien et Alexandre Guilbaud dans Sacha contre Guitry de Sacha Danino © Emilie Brouchon

Où puisez-vous votre énergie créative ?
À la maison ! Trois enfants, ça aide ! Blague à part, je pense m’abreuver à la fois dans mes névroses et dans l’observation du monde qui m’entoure.

En quoi ce que vous faites est essentiel à votre équilibre ?
Je ne sais rien faire d’autre. Vraiment ! Si je ne joue pas, je dépéris.

L’art et le corps

Que représente la scène pour vous ?
La scène est un élément vital. Je ne pourrais pas vivre de mon métier uniquement par la voix ou l’image. La scène est mon premier métier, la base de tout.

Où ressentez-vous, physiquement, votre désir de créer et de jouer ?
C’est un désir animal. Le jeu tient d’ailleurs de l’animal et de l’enfant. C’est une libération du corps et de l’esprit, qui implique un engagement physique total. C’est pourquoi on me verra toujours « mouiller la chemise » sur scène !

Rêves et projets
L'homme Invisible - H.G. Wells - Ned Grujic © Stéphane Parphot
Dans « L’homme Invisible » spectacle de Ned Grujic © Stéphane Parphot © Stephane Parphot

Avec quels artistes aimeriez-vous travailler ?
Travailler avec Christian Hecq et Valérie Lesort me comblerait. J’aimerais aussi collaborer avec Virginie Lemoine, Mathilda May, et retrouver les copains Johanna Boyé, Virginie Hocq et Pascal Légitimus. Je suis plutôt fidèle.

Si tout était possible, à quoi rêveriez-vous de participer ?
Un premier rôle dans un blockbuster hollywoodien ! Pour le fun…

Si votre parcours était une œuvre d’art, laquelle serait-elle ?
L’Atelier du peintre de Courbet : le symbole de l’artiste au centre du monde. Pas du tout mégalo (rires) !


L’homme invisible, spectacle de Ned Grujic d’après H.G. Wells
Lucernaire
Du 4 juin au 27 juillet 2025
durée 1h.

À partir de 8 ans.

Avec Thomas Marceul, Sébastien Bergerie, Emmanuel Leckner, Sarah Clauzet ou Flora Donars
Effets spéciaux Sébastien Bergerie
Musique Raphaël Sanchez
Lumières Antonio De Carvalho
Costumes Karine Delaunay
Décor Danièle Rozier
Création marionnette Emma Outrebon.

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