Jean Vilar, une biographie épistolaire © Editions Actes Sud

En correspondance avec Jean Vilar

Les éditions Actes Sud publient une biographie épistolaire de Jean Vilar, comme un voyage à travers vingt-huit ans d'histoire du théâtre.

Jean Vilar, une biographie épistolaire © Editions Actes Sud

Fondateur et directeur du Festival d’Avignon puis du T.N.P., brillant metteur en scène, remarquable comédien, Jean Vilar était un homme de théâtre. À une période où le téléphone était une denrée rare et peu usuelle, la correspondance par lettre était le moyen de communication privilégié. On pouvait écrire quelques mots ou de longues pages. Ce qu’on y écrivait n’était pas anodin. Et comme on le sait, à moins de les avoir jetés à la poubelle, les écrits restent. Vilar aimait écrire. Il avait une belle plume. Nous en avions eu déjà la preuve grâce à ses remarquables Notes de service, qui sont un régal à lire.

« À présent, il faut jouer les contemporains. Et puis je ne veux pas être un directeur de musée » (Jean Vilar à Jean-Paul Sartre)

Les éditions Actes Sud publient un ouvrage des plus originaux, intitulé Jean Vilar, une biographie épistolaire. Cette édition, établie, présentée et annotée par Violaine Vielmas, regroupe 260 lettres écrites ou reçues par Jean Vilar. La première date de 1943, la dernière de 1971. Elles sont chronologiques et permettent de voir l’évolution de ce grand homme dans sa carrière, ses réflexions sur la vie, le métier, le pouvoir… Elles nous font côtoyer les plus grands noms des protagonistes culturels et politiques de cette époque.

Toute la rigueur, la passion, l’engagement de ce grand homme de théâtre se retrouve à travers ses mots parfois amicaux et d’autre fois plus sévère. Cet ouvrage complète très bien les diverses biographies sur Vilar. Mais est-il lisible sans cela ? Bien sûr ! Les quelques pages d’introduction aident ou guident la lecture. Les notes, pas toutes aussi fournies qu’on l’aurait souhaité, sont là également pour éclairer. Le choix des lettres n’a pas dû être aisé et on se demande parfois pourquoi celle-ci et pas une autre.

« Tu peux jouer à la fois Rodrigue et Fanfan. Mais joue Rodrigue quand c’est Le Cid que tu joues et garde Fanfan pour Fanfan. » (Jean Vilar à Gérard Philipe).

Cher Monsieur Vilar, ce livre, je l’ai amené avec moi au Festival d’Avignon. Votre Festival a tellement grandi que tout notre temps y est accaparé par les représentations et le foisonnement de spectacles ! Difficile alors de trouver le temps d’en lire quelques pages. Je l’ai donc remis dans ma valise pour en faire bon usage durant mes vacances. Et c’est donc dans votre belle ville natale de Sète que j’ai lu, avec une grande attention, vos lettres à Maria Casarès, à Gérard Philipe, à Jeanne Laurent, à Jouvet, à Jean-Louis Barrault, à Cocteau, à André Malraux, à Beckett, à Ionesco
J’ai souligné bien des passages sur vos réflexions sur le métier, sur le métier d’actrice et d’acteur, sur la difficulté de voir ces subventions baissées, vos batailles avec les tutelles… Votre passé parle encore si bien à notre présent. C’est pour cette raison que vos lettres ont encore des choses à dire et à faire entendre. Merci pour tout ce que vous avez représenté pour le théâtre français !

Marie-Céline Nivière

Jean Vilar, une biographie épistolaire
Édition établie, présentée et annotée par Violaine Vielmas.
Éditions Actes Sud.
Parution juin 2023.
Format 15 x 20,50 cm
448 pages.
Prix indicatif 27 €.

Notes de service (lettres aux acteurs et autres textes) de Jean Vilar
Éditions Actes Sud en coédition avec l’Association de la Maison Jean Vilar.
Format 11,50 x 21,70 cm
256 pages.
Prix indicatif 20 €.

Vous pouvez également lire la biographie de Jean Vilar, rédigée pour le Syndicat National des Metteuses et Metteurs en Scène (cliquez ici).

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