#MeTooThéâtre, un mouvement pour changer les mentalités

Le mouvement #MeTooThéâtre a permis la libération de la parole sur les faits de harcèlements sexistes, d’abus et d’agressions sexuelles dans le monde du spectacle vivant.

Depuis un peu plus de deux semaines maintenant, le mouvement #MeTooThéâtre a permis la libération de la parole sur les faits de harcèlements sexistes, d’abus et d’agressions sexuelles dans le monde du spectacle vivant. Au fil des jours et des témoignages, la nécessité d’aider chacune et chacun à parler, à ne plus être une victime dans l’ombre d’un acte commis dans le cadre professionnel, un travail d’inventaire sur les violences subies, qu’elles soient physiques ou morales, commence. Nous, journalistes, critiques, travaillant au sein de la rédaction de l’Œil d’Olivier, ne pouvons être que solidaires et soutenir ces femmes et ces hommes dans leurs démarches pour la vérité, pour en finir avec le sexisme ordinaire et de violences sexistes. 

La tempête s’est levée balayant tout sur son passage et favorisant les amalgames. #MeTooThéâtre est nécessaire et salvateur. Il doit permettre de changer les mentalités, d’en finir avec un système toujours aussi patriarcal. En parallèle de ce mouvement, les choix artistiques de Wajdi Mouawad, directeur de la Colline – Théâtre national, font l’objet d’une forte controverse, d’une polémique sans précédent. Il n’est pas ici question d’en juger la pertinence, mais, en tant qu’observateurs du monde de la culture, nous nous devons de réaffirmer que la création artistique doit rester libre et indépendante et que, chacune et chacun, porté.e par ses convictions personnelles, est tout aussi libre d’aller ou pas découvrir les œuvres proposées. Étant dans un état de droit, une démocratie, les uns ont droit à une réinsertion – tous comme les détenu.e.s inconnu.e.s mis en scène par Py ou Preljocaj – , les autres celui de ne pas les entendre, les écouter, les voir. 

Cette actualité brûlante, essentielle, fondamentale, passionne et déchire, mais ne doit pas non plus masquer un autre état de fait, la difficulté des salles à attirer du public. Les spectacles sont pléthores, alors n’hésitez pas à vous laisser séduire par le Pasolini revisité par Pierre Maillet, envolez-vous avec Blériot au Lucernaire, ou découvrir la fresque historique de Shakespeare aux Amandiers.

Olivier Frégaville-Gratian d’Amore, en accord avec toute la rédaction de l’Œil d’Olivier

Crédit photos © DR

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