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Eva Green dans The Salvation

The Salvation, un western sans saveur à la sauce danoise

Point de salut dans ce western douceâtre à l’esthétique soignée où la beauté des images se combine avec l’élégance rare et racée du couple Mikkelsen/Green. Le Synopsis : 1870, Amérique. Lorsque John tue le meurtrier de sa famille, il déclenche la fureur du chef de gang, Delarue. Trahi par sa communauté, lâche et corrompue, le paisible pionnier doit alors traquer seul les hors-la-loi. La critique : Il y a des films qui font rêver bien avant de les voir. C’est le cas de The Salvation, une bande annonce efficace où s’enchaînent des images fleurant bon le western d’excellente cuvée et

affiche-The-Salvation-2014 @loeildolivPoint de salut dans ce western douceâtre à l’esthétique soignée où la beauté des images se combine avec l’élégance rare et racée du couple Mikkelsen/Green.

Le Synopsis : 1870, Amérique. Lorsque John tue le meurtrier de sa famille, il déclenche la fureur du chef de gang, Delarue. Trahi par sa communauté, lâche et corrompue, le paisible pionnier doit alors traquer seul les hors-la-loi.

La critique : Il y a des films qui font rêver bien avant de les voir. C’est le cas de The Salvation, une bande annonce efficace où s’enchaînent des images fleurant bon le western d’excellente cuvée et où se révèle un casting terriblement sexy et glamour : L’impeccable et envoûtant Mads Mikkelsen, la troublante Eva green au charme plus vénéneux que jamais et le remarquable Jeffrey Dean Morgan, inoubliable amoureux de Lizzy dans Grey’s Anatomy. Dès les premières images, tout semble confirmer cette première impression. Une réalisation élégante aux accents bergmaniens, une histoire de vengeance digne des plus grands westerns et surtout la photographie sublime de Jens Schlosser. Très vite, malheureusement, tout tourne court. L’absence de scénario se fait cruellement sentir et le spectateur sombre progressivement dans les profondeurs abyssales d’un ennui qui règnera sans partage tout au long de la projection. Ni le jeu irréprochable et parfait des acteurs, ni les clairs-obscurs magnifiant le visage et la silhouette sculpturale de Mads Mikkelsen, ni l’image saturée idéalisant les décors arides de l’ouest américain, ne permettront de sortir le spectateur de la torpeur qui le gagne minute après minute.

Le manichéisme appuyé des personnages et leur manque de profondeur sont les principaux défauts de ce film qui aurait pu pourtant s’inscrire dans la filiation des grands chefs d’œuvre signés Ford ou Leone ou renouveler le genre tel qu’on su si brillamment le faire ces dernières décennies Frears, Tarentino ou les plus illustres cowboys du grand écran passés derrière la caméra, Clint Eastwood, Ed Harris et Tommy Lee Jones. Si le réalisateur, Kristian Levring, disciple de l’école de cinéma danoise Dogma, initiée sous l’impulsion de Lars von Trier et de Thomas Vinterberg, signe une mise en scène de bonne facture, le manque de recul de ce fan du genre et l’absence d’originalité rendent le tout difficilement digeste. Le charme et le talent de Mads Mikkelsen et d’Eva Green s’embourbent malheureusement dans l’huile poisseuse des premiers gisements de pétrole qui constituent au final la véritable clé d’une intrigue débouchant sur un peu trop de platitudes.

Laissons donc reposer en paix, ce western danois et rendons à l’Ouest ce qui lui revient de droit.

Réalisé par Kristian Levring
Avec Mads Mikkelsen, Eva Green et Jeffrey Dean Morgan
Durée : 1h32
Sortie : 27 août 2014

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