Critiques

20 000 lieues sous les mers, mise en scène de Christian Hecq … Une rêverie marine et onirique

Embarquement immédiat à bord du Nautilus et vers le fond des océans , au Vieux-Colombier !… Tel est l’étonnant pari réussi des comédiens du Français. Entre comédie et théâtre de marionnettes, en adaptant le roman fleuve de Jules Verne, Christian Hecq et sa compagne Valérie Lesort nous invitent à un voyage exploratoire, poétique, drôle et d’un esthétisme époustouflant sur toutes les mers du monde. Grâce à la scénographie sous-marine d’Eric

Démons, anatomie d’un couple mortifère

Au théâtre du Rond-Point, la guerre est déclarée. Le champ de bataille : un appartement cossu et bourgeois. Les ennemis : deux couples. L’un, usé, lassé, par des années de vie commune; l’autre, empêtré dans une parentalité omniprésente, dépouillée de rêves. Le combat est tragique, sanglant. Les mots claquent comme des fouets, les gestes sont féroces, cruels. Et pourtant, malgré la crudité du propos, il se dégage de l’époustouflante performance

Le Poisson belge, Conte aquatique et fantastique sur fond d’identité

Comment vivre dans un monde qui vous rejette parce que vous n’êtes pas dans la norme ? Tel est le point de départ de la dernière pièce de Léonore Confino. De son écriture ciselée et de son ton résolument décalé, l’auteure esquisse les contours d’un monde fantastique et onirique, refuge des âmes en peine. Joliment mise en scène par sa complice de toujours, Catherine Schaub, cette fable contemporaine interroge les

Un tango en bord de mer de Philippe Besson … Danse ardente et bestiale de la passion amoureuse

Deux fauves en cage. Deux hommes face à leur vérité, leur réalité. Deux amants, depuis longtemps séparés, retrouvant avec violence le désir de l’autre. Deux mondes, deux univers, celui de la bourgeoisie parisienne et celui de la classe moyenne banlieusarde. Deux personnalités fortes, en manque de tendresse et d’affection. Deux destins, unis le temps d’un pas de deux ardent et enfiévré, d’un tango fougueux et violent que l’écriture élégante et

Père, mise en scène d’Arnaud Desplechin … ou la volonté faite femme

Pour sa première mise en scène au Français, Arnaud Desplechin choisit un texte d’une brutalité acerbe, d’une bestialité crue et d’une violence rare, qui nous plonge dans les affres d’un couple en pleine déliquescence. En serrant au plus près les mots tranchants d’August Strindberg, le cinéaste fait le choix de la simplicité et de la sobriété afin de révéler toute l’âpreté et la cruauté de ce Père en proie aux

Mémoires d’un fou, mise en scène de Sterenn Guirriec… Voyage époustouflant dans les méandres d’un esprit fiévreux

Les mots jaillissent par flots ininterrompus, exprimant les angoisses de l’adolescent, ses colères, ses violences et ses interrogations face à un monde hostile qui se refuse à le comprendre. Ils brûlent, résonnent et bourdonnent. Ils prennent vie dans le corps et l’âme de William Mesguich qui incarne avec une passion dévorante la folie destructrice qui embrase l’esprit du jeune Flaubert. Captivé par le feu intense qui se dégage du comédien,