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Il était une fois… complétement à l’ouest conquiert le Déjazet

Régalez-vous au Théâtre Déjazet en dégustant avec malice et espièglerie les douceurs sucrées, parfois épicées, de ces Caramels complètement fous. Malgré quelques faux pas et fausses notes vous finirez par fondre dans cet ouest américain potache et louftingue. L’argument : Dans un village perdu du Middle West américain, en 1890, les cow-boys viennent dépenser leur maigre salaire au bar du saloon tenu par une charmante famille pendant que des danseuses lèvent la jambe. Un quotidien apparemment sans histoire. Mais l’arrivée d’un jeune homme de la ville en quête de ses origines va complètement bouleverser la vie de la bourgade… La

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L’affiche du spectacle des Caramels fous actuellement au Théâtre Déjazet

Régalez-vous au Théâtre Déjazet en dégustant avec malice et espièglerie les douceurs sucrées, parfois épicées, de ces Caramels complètement fous. Malgré quelques faux pas et fausses notes vous finirez par fondre dans cet ouest américain potache et louftingue.

L’argument : Dans un village perdu du Middle West américain, en 1890, les cow-boys viennent dépenser leur maigre salaire au bar du saloon tenu par une charmante famille pendant que des danseuses lèvent la jambe. Un quotidien apparemment sans histoire. Mais l’arrivée d’un jeune homme de la ville en quête de ses origines va complètement bouleverser la vie de la bourgade…

La critique : Depuis plus de 30 ans, les Caramels fous, troupe composée de comédiens amateurs et professionnels, issus du milieu associatif gay, revisitent dans un univers burlesque les grands classiques de la chanson française et internationale, ainsi que certains airs d’opéras ou d’opérettes. Des Madame Mouchabeurre à Pas de gondole pour Denise en passant par Les Dindes Galantes, spectacle qui leur valut  une nomination aux Molières en 2005, ces gays lurons enchaînent les spectacles. Cette année, ils posent leur valise au théâtre Déjazet et se lancent à la conquête de l’Ouest. L’occasion d’être défloré pour ceux qui n’ont pas encore découvert le monde toqué de ces joyeux drilles.

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Squaw, shérif, cow-boys et gentes demoiselles aux mœurs légères vous accueillent dans le Saloon du théâtre Déjazet ©Frèd’Pierre

Tous les ingrédients y sont : saloon, santiags, fines gâchettes, cow-boys, squaw, shérif et autres danseuses aux mœurs légères … Et pourtant, on est bien loin des films de Sergio Leone. Loin d’imiter le maître du genre,  Antony Puiraveaud, qui signe le livret, joue avec les codes et propose une réinterprétation détonnante du mythe du Far West américain. Ainsi dans ce Crazy Pony Saloon haut en couleurs ,  Bang bang devient Bling bling, L’Amour, c’est comme une cigarette  se transforme en  L’amour c’est comme une savonnette et Single Ladies de Beyonce en  On veut un mari… pour les autres morceaux qui émaillent le show je vous laisse les découvrir.

Durant 2 heures, ces 22 Caramels fous enchaînent et mêlent à un rythme effréné les chants et les chorégraphies afin de tisser l’histoire de Luke – interprété par le sympathique et talentueux Jérôme Cuvilliez – jeune barbier,  à la recherche de son passé. Alors oui, les pas de ces messieurs ne sont pas toujours assurés et les voix égrènent des fausses notes… mais quelle importance au fond, car dans cette atmosphère survoltée de plumes et de bonne humeur, tous, avec simplicité et naturel, se donnent sans compter…

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Luke, le jeune barbier interprété par Jérôme Cuvilliez ©Frèd’Pierre

De gaudrioles en franches rigolades, on est vite séduit par cette troupe atypique dont le maître mot et de s’amuser sans se prendre au sérieux et surtout de communiquer au public leur  joie de vivre… Pari réussi.

La mise en scène dynamique et enlevée, signée Alma de Villalobos et Nicolas Kern, donne du punch à l’ensemble et évite l’écueil de certaines facilités du texte : running gag et humour potache.

Dans cet univers burlesque, on retiendra surtout les voix, la présence scénique et les effets de jambes de Vincent Baillet, divin en perruque blonde et fanfreluches roses, qui manie la sucette comme personne, de l’étonnant performeur Laury André, dont la souplesse n’a d’égal que le talent et de la tenancière de bordel parfaitement jouée par Thierry Quessada.

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Émilie, jeune fille en fleur cherchant l’amour, incarnée par Vincent Baillet ©Frèd’Pierre

Bien que très gay, Il était une fois complètement à l’Ouest est un show grand public  très humain, au accent féministe, qui prône la tolérance et milite pour l’égalité. Il fera sourire les plus septiques et rire aux éclats les autres. Alors pourquoi hésiter, fuyez la morosité du quotidien et, le temps d’une soirée, partez faire un tour dans ce farwest déjanté… et laissez vous dérider.

Il était une fois complétement à l’Ouest
Au théâtre Déjazet jusqu’au 14 février 2015
livret de Anthony Puiraveaud
mise en scène de Alma De Villalobos et Nicolas Kern
La troupe des Caramels fous est composée de Laury André, Vincent Baillet, Gaël Cesbron, Jérôme Cuvilliez, Julien Dalex, Arnaud Dugué, Thierry Durot, François Dussilol-Godar, Jérôme Guérin, Laurent Giordanengo, Alexis Haouadeg, Laurent Lapeyre, Sébastien Ledoux, Jérôme Lhommeau, Federico Morisot, Miko Pouradier, Laurent Plessi, Franck Quelen, Thierry Quessada, Frédéric Renaud, Jacques Rosé et Xavier Sibuet.

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Laury André épatant dans le rôle de Jenny au théâtre Déjazet ©Frèd’Pierre
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