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Horns d’Alexandre Aja – thriller fantastique en manque d’originalité

Malgré un début prometteur et le charme juvénile de Juno Temple et de Daniel Radcliffe, le film s’embourbe vite dans une histoire somme toute banale avant de choir dans une lourdeur pesante. Le synospis : Soupçonné d’avoir assassiné sa fiancée, rejeté par tous ceux qu’il connaît, Ignatius a sombré dans le désespoir. Un matin, il se réveille avec une paire de cornes sur la tête. Celles-ci lui donnent un étrange pouvoir, celui de faire avouer leurs plus noirs secrets aux gens qu’il croise. Ignatius se lance alors à la recherche du véritable meurtrier… La critique : En choisissant d’adapter sur grand écran

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L’affiche américaine d’ Horns d’Alexandre Aja ©Metropolitan FilmExport

Malgré un début prometteur et le charme juvénile de Juno Temple et de Daniel Radcliffe, le film s’embourbe vite dans une histoire somme toute banale avant de choir dans une lourdeur pesante.

Le synospis : Soupçonné d’avoir assassiné sa fiancée, rejeté par tous ceux qu’il connaît, Ignatius a sombré dans le désespoir. Un matin, il se réveille avec une paire de cornes sur la tête. Celles-ci lui donnent un étrange pouvoir, celui de faire avouer leurs plus noirs secrets aux gens qu’il croise. Ignatius se lance alors à la recherche du véritable meurtrier…

La critique : En choisissant d’adapter sur grand écran le roman Cornes de  Joe Hills, fils de Stephen King, Alexandre Aja est allé vers la facilité en restant dans l’univers du fantastique, de l’horreur et du thriller qui lui est cher. Et c’est là où le bas blesse. Faute d’explorer de nouveaux horizons, le réalisateur se contente du minimum syndical. Le scénario, bien que riche en rebondissements et idées originales, ne permet pas de relever une mise en scène somme toute assez plate.
La vie d’Ig, interprété par Daniel Radcliffe, regard bleu azur, sourire carnassier et torse velu dessiné, semble comblée. Il vit le parfait amour avec Merrin (Juno Temple). Un jour, tout bascule, cette dernière est retrouvée assassinée à proximité du jardin secret des deux tourtereaux. Tout accuse le jeune homme. Un an après, bien que libre, Ig reste pour tous le meurtrier, véritable diable incarné ayant mis à mort la jolie vestale. Le teint blafard, les yeux imbibés d’alcool, Ig, DJ en perdition, cherche vainement a retrouvé la mémoire de ce soir fatidique. Lynché verbalement par la foule, en proie aux doutes, et totalement saoul, un soir il blasphème. Le réveil sera d’autant plus douloureux que des cornes, véritables signes du démon, lui poussent sur le front.

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Daniel Radcliffe dans Horns ©Metropolitan FilmExport

Sont-elles les marques de l’infamie ou celle de la rédemption ? Ce qui est sûr c’est qu’elle offre à Ig un pouvoir étrange révéler la véritable nature des autres ? Tous, parents, amis, voisins vont devant ce minotaure des temps modernes dévoiler leurs pensées les plus secrètes et les plus inavouables. Bien que les situations cocasses et pas toujours de bons goûts s’enchaînent – une mère avouant à son fils qu’elle le croit coupable et qu’elle aurait préféré qu’il disparaisse à jamais, des journalistes prêts à s’entretuer pour avoir un scoop, ou deux flics dévoilant leur désir l’un pour l’autre, le scénario patine tant l’histoire est fade et empreinte de bondieuseries absolument indigestes. Si parfois le chemin vers la vérité est pavé d’embûches, celui d’Ig est bétonné d’une religiosité pesante et malheureusement sans surprise…
Dans ce capharnaüm visuel, oscillant entre le triangle amoureux, le roman à l’eau de rose et un thriller sans saveur, Daniel Radcliffe, rognant, film après film, l’image lisse du célèbre sorcier à lunettes, s’impose comme un comédien prometteur et puissant. Dans ce long métrage plat, le jeune artiste est tour à tour tragique, drôle, sarcastique et séducteur : un vrai numéro d’acteur. Autour de lui gravite des seconds rôles de qualité, dont  une amatrice de télé réalité, plus blonde et gourde que nature,  incarnée avec justesse par Heather Graham
Si on oublie les faiblesses de la mise en scène et la lourdeur des symboles, on regarde sans véritable déplaisir cette œuvre qui aurait pu être tellement meilleure…

Réalisé par Alexandre Aja
Avec Daniel Radcliffe, Max Minghella, Joe Anderson et Juno Temple
Sortie le 1er octobre 2014
Durée 1h59

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