Les animaux font le show à l’espace Monte-Cristo

Fermé le lendemain du vernissage de Bêtes de scène pour cause de confinement, l’espace parisien de la Fondation Villa Datris a rouvert ses portes le 15 mai dernier.

Fermé le lendemains du vernissage de « Bêtes de scène » pour cause de confinement, l’espace parisien de la Fondation Villa Datris a rouvert ses portes le 15 mai dernier. S’intéressant à l’image des animaux dans la sculpture contemporaine, l’exposition fascine petits et grands. 

Au cœur du XXe arrondissement, dans une petite rue qui ne paie pas de mine, se cache un lieu intime autant que singulier. Entièrement refait et réaménagé en grand loft de plus de 250 m2, auquel s’ajoute deux beaux patios extérieurs, l’Espace Monte-Cristo invite depuis trois ans maintenant à découvrir une partie des œuvres de la Fondation Villa Datris. Créée en 2011 par deux passionnés d’art contemporain, Danièle Kapel-Marcovici et Tristan Fourtine, dans une immense maison de famille de l’Isle-sur-la-Sorgue, cette collection s’enrichit au fil des ans et des expositions thématiques. Alors que dans le sud se prépare une exhibition sur le thème du recyclage, Paris présente quelqu’une des plus belles pièces de Bêtes de scène, où les animaux de toutes espèces, de toutes formes sont au cœur du travail d’une trentaine de plasticiens. 

Un nouveau bestiaire

Réinventant un bestiaire entre imaginaire fantasmagorique et triste réalité, François Petrovitch, Pascal Bernier ou Katia Bourdarel, Kate MccGwire ou Evert Lindsfors font d’un renard, d’une louve, d’un éléphant, de lapins ou de fourmis des sculptures, des objets d’art fascinants. Loin de n’être qu’esthétiques, tous questionnent la place de l’animal dans notre monde. A l’heure où l’écologie devient une question centrale de nos sociétés, l’exposition rappelle la fragilité des écosystèmes, les risques avérés d’extinction massive de la faune. D’autres dénoncent la violence de la chasse, sa cruauté. Certains, à travers leur regard soucieux du bien-être animal, mettent les visiteurs face aux dangers de l’industrie alimentaire. 

Les oiseaux au perchoir

Invité à une carte blanche dans le cadre de l’exposition, Laurent Perbos investit les lieux avec une bien étrange volière où les oiseaux portant masques sont mis sous cloche. S’intéressant aux volatiles de toute plume, l’artiste plasticien d’origine bordelaise interroge notre rapport à ces mammifères ayant fait du ciel leur royaume. Si certains ont les yeux qui saignent, d’autres des têtes faites d’ampoule, tous semblent venir vers les hommes afin de les mettre face aux problématiques environnementales. Une belle manière de nous interroger sur nos rapports au monde animal.  

Expo ludique

Confinée juste après le vernissage, l’exposition rouvre enfin au public après plus de deux de mois de fermeture. Gel et masques sont fournis à l’entrée. La jauge est limitée à dix visiteurs, ce qui permet à chacun de profiter des œuvres en toute quiétude dans cet îlot artistique loin des bruits de la ville. Une balade sur les hauteurs de Paris à ne pas manquer ! 

Olivier Frégaville-Gratian d’Amore

Bêtes de scène – espace Monte-Cristo – Villa Datris
9, rue Monte-Cristo 75020 Paris
Du mercredi au dimanche de 11h à 18h30
Gratuit

Crédit photos © OFGDA

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